Un des principaux reproches fait à l'open source est qu'il nuit à la productivité. Un produit payant et de facto plus rapide à mettre en place et la substitution capital travail agit plus rapidement.
C'est là aussi le discours des éditeurs de logiciels : avec notre solution, vous pourrez traiter jusqu'à 10 dossiers à l'heure, au lieu de 5 sans notre solution... Regardez, cela a été mesuré par un organisme indépendant !
Ce type d'assertion est vraie et fausse à la fois. Certes, dans des conditions optimales, la productivité sera doublée. Mais les conditions optimales seront-elles réunies ? Le cadre va-t-il effectivement traiter 2 fois plus de dossiers ou va-t-il passer les minutes gagner à se reposer de sa sur-production ?
Ensuite, d'autres problèmes vont apparaitre ; dans notre exemple, les dossiers non conformes vont mettre plus de temps à être traités, il va falloir les sortir du cycle standard, les traiter, puis les remettre dans la boucle.
Quid de l'open source ?
La productivité n'est pas énoncée comme une donnée de base. La motivation est l'amélioration du processus dans son ensemble. Il n'y a pas de ROI à prouver ou à atteindre le plus vite possible.
Ce qui est un bien ou un mal : un bien car le processus va pouvoir être réellement optimisé sur le long terme, un mal car la substitution capital travail est malmenée puisque le projet n'est plus réalisé dans une seule optique de rentabilité.
Ce problème a-t-il une solution ? Oui. Un projet open source doit être traité comme un projet standard. C'est à dire confié à des professionnels et non pas à un linuxien stagiaire qui va bricoler (dans le sens noble du terme, c'est à dire peaufiner sa réalisation sans contrainte temporelle).
Concrètement, ce n'est pas parce que c'est gratuit que ce n'est pas un vrai projet avec une vraie attente en termes de gain de productivité.
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